Ils sont trois.

Prêts à tout.

Et ils ont un message à faire passer. En combinaison de lycra jaune et noir. Personne ne sait d’où ils viennent, ni où ils vont. Même eux. Ils auraient reçu une formation très poussive aux arts marteaux, de la galipette en torsion

au plus pur fétichisme de la canalisation PVC en passant par l’étude du pâté de campagne. Ils seraient ceinture noire de vitesse cosmique. On dit qu’on les a vu lire des livres, allongés dans un même lit, en discutant de caecotrophie.

Ils seraient en adoration d’un dieu limité qu’ils appellent le Grand Plafond. De tout cela, ils se moquent et trinquent à la santé du père Ubu. En pointant du doigt l’objectif. Et le subjonctif aussi. Armés d’une trompinette pistonnée, d’un accordéon supersonique et d’un violon de combat, ils sont déjà parmi vous. Et ne vous laisseront pas en paix. Quand l’un souffle le vent de la pagaille, l’autre fait vibrer les inconsciences tandis que le dernier fusionne sobrement l’atome de sa voix.

Ils sont trois.

Prêts à tout.

Ils sont le Péril Jaune.